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Explosion du prix du pétrole : profit, écologie et porte monnaie !


 
Depuis le début de l’année, le prix du baril s’est envolé de près de 60% . Chacun mesure l’impact de cette augmentation que ce soit à la pompe ou pour s’approvisionner en fuel domestique. Aujourd’hui, certaines professions comme les pêcheurs dénoncent cette augmentation qui grève de façon maintenant cruciale leur activité, et la conjugaison d’un euro fort (contre un dollar faible) avec cette hausse fulgurante est de bien mauvaise augure pour la croissance européenne.

Si on commence à voir les limites des ressources en brut, celles-ci restent conséquentes – mais demandent de gros investissement pour l’exploitation de nouveaux gisements. Face à cela la demande croit dans les pays en voie de développement, et notamment de la part de la Chine dont la consommation énergétique explose. Les grands groupes pétroliers n’ont pas « anticipé » cette demande et loin de créer des unités de raffinages nouvelles, ils ont délocalisé celles existantes dans les pays producteurs. Cette sous-capacité de raffinage entraîne une raréfaction supplémentaire qui induit cette hausse de prix, renforcée par la spéculation financière qui voit dans ce nouveau produit rare une nouvelle valeur refuge face à la crise immobilière américaine.

On se retrouve donc face à une crise de l’offre induisant une spéculation qui modifie de façon radicale notre rapport à la consommation des énergies fossiles et la politique énergétique des pays développés.

Ces grands groupes qui n’ont pas « anticipé » cette hausse, qui tirent des bénéficies astronomiques de ces augmentations sont en effet les premiers à investir depuis quelques années dans la diversifications des ressources (énergies naturelles et renouvelables, nucléaire) et dans « l’équipement de performance énergétique » (équipement de basse consommation, isolation accrue des constructions, rationalisation des comportements de consommation énergétique pour l’entreprise, etc..) . Des solutions bénéfiques pour la planète et le réchauffement climatique, mais qui coûtent cher et demandent un effort d’investissement important dans la recherche.

Dans cette logique, nul doute que c’est encore les citoyens qui doivent supporter tout le poids économique de cette transition énergétique : hausse prévisible du prix du pétrole, nous payons. Investissement dans la recherche pour de nouvelles solutions, nous payons. Pourquoi ? Parce que les grands groupes de l’énergie doivent faire des profits pour leurs actionnaires et pour cela l’énergie doit être rare. Et des profits ils doivent en faire toujours plus.

Dans ce cadre, nous ne pouvons que nous inquiétez de la privatisation d’EDF et de GDF. Dans ce cadre les directives européennes de libéralisations du marché de l’énergie doivent être combattu ainsi que ces privatisations.

Car - comme le suggèrent certains journalistes des Échos - si les intérêts de la finance peuvent rencontrer ceux de la planète « tant mieux ! », mais nous refusons de toujours payer la facture au bénéfice des grands groupes de l’énergie et des intérêts des grandes fortunes y prenant part.

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