Une rue Huguette Heitzmann à Bagnolet

Une nouvelle rue sera créée à Bagnolet entre la rue Anatole France et la rue des Noyers dans le quartier du Plateau.

Après une consultation citoyenne, les habitants ont décidé de donner à cette nouvelle rue le nom de notre camarade Huguette Heitzmann,

Cette proposition a été entérinée par le conseil municipal du 28 septembre.

Au nom des élus communistes de Bagnolet Laurent Jamet a rendu hommage à cette grande femme.

"Enfant de Bagnolet du quartier, Huguette Heitzmann fera ses premiers pas militants à l'ASGB club sportif portant les valeurs du monde du travail.

Une militante communiste, fille de communistes et militants à la CGT.

Elle prit une part active à la résistance malgré son jeune âge (19 ans en 1940) et une santé fragile. Le premier acte de bravoure de la famille Siclier (nom de jeune fille d’Huguette Heitzmann) est bien sûr d'avoir sauvé de l'enfer un jeune juif de deux ans Joseph Krakover.

Huguette fut agent de liaison pour la résistance française... rouage essentielle et par la même un des rôles les plus exposés. Elle ne sut qu'à la libération qu'elle était directement reliée à un des personnages de premier plan le communiste André Tollet, Président du Comité parisien de libération. J'en profite, puisque que l'on évoque le CPL, pour évoquer également la mémoire d’André Hoschiller dit André Carrel, vice-Président du CPL, père de notre camarade Renée Mongeau et qui habitait Bagnolet. Cela témoigne, s’il en était besoin du fort terreau historique et politique de Bagnolet.

Huguette fut conseillère municipale de Bagnolet dès la mise en place du comité local provisoire de libération. L'histoire retiendra qu'elle obtient une dérogation spéciale pour fait de Résistance car elle n'avait pas l’âge requis. Elle fut Conseillère municipal de 1944 à 1945 puis de 1953 à 1977 où elle s'investit énormément sur la question de l'enfance elle reçut les Palmes Académiques pour son rôle joué à la caisse des écoles. La création de la cuisine centrale de notre ville lui doit beaucoup.

Nous nous félicitons de cette délibération et de la dénomination de cette rue : on ne peut plus opportune car Huguette, pour ceux qui l'on connut était aussi une voisine attachante, une personne attaché à son quartier du Plateau. Vivant avec ses parents au 61 rue Louise Michel, l'histoire retiendra que c'est au 24 rue Anatole France, à quelques mètres de cette nouvelle rue, que se réunissait la résistance de l'Est parisien.  C'est donc une femme, résistante, élue de notre ville et une habitante du quartier du Plateau que nous honorons ce soir.

J'ai aussi une pensée pour une autre femme qui nous a quittés récemment et que nous devrons honorer, d'une manière ou d'une autre, c'est bien entendu Odette Kerbaul, car elle eut également un parcours exemplaire."